Les mousses EVA (Ethyl Vinyl Acétate) : Densité et dureté sont définies par un mélange chimique et l’addition de molécules diverses.  Les EVA sont très résistants à l’abrasion, mais fragiles à la chaleur. Nous devons donc prendre un soin tout particulier lors du thermoformage pour conserver à ces matières toutes leurs qualités mécaniques.

Les mousses Polyéthylènes : Ces mousses sont plus fragiles aux frictions mais résistent mieux à un dépassement de leur seuil de chaleur. Leur densité et leur dureté peuvent être très diverses.

Les mousses Polyuréthanes : On les trouve sous forme de résines liquides dont le savant mélange associé à une hygrométrie contrôlée permet de réaliser des qualités de mousses expansées très diverses. Densité et dureté, bien sûr, mais aussi épaisseur de la peau de moulage, temps de rémanence et amortissement.

Les résines : Les plus couramment employées sont les résines polyester entoilées de différentes fibres (coton, dérivés du nylon ou autres fibres synthétiques…). Leur qualité dépend de leur température de fusion et de leur teneur en colle ajoutée. Notez bien que ce matériau est très dur puisque étalonné en « shore A » aux environ de 96 à 98. Il se place donc au voisinage de l’acier étalon, (« shore A » = à 100).D’autres résines plus ou moins faciles à thermoformer associent leurs qualités à des fibres de carbone ou de kévlar.

 

Notions scientifiques et techniques :

La dureté (shore A) : C’est la « fermeté » d’un matériau. L’étalon utilisé pour la podologie est l’étalon « A ». A titre de comparaison, le capiton plantaire possède une dureté en shore « A » variant entre 10 et 15. L’acier est étalonné à 100 et les résines polyesther que nous utilisons fréquemment sont étalonnées entre 96 et 98.

La densité (Kg/m3) : C’est le poids d’un mètre cube de matière. Ce chiffre est très utile pour juger de la qualité des mousses. Plus une mousse est dense et plus longtemps elle résistera sous le poids du patient. La qualité chimique des matériaux influe également sur leur comportement mécanique.

La rémanence : Persistance partielle d’un phénomène après disparition de sa cause (dictionnaire « Le grand Robert »). C’est donc le temps que met un matériau à retrouver sa forme initiale. Une rémanence élevée correspond donc à un matériau lent à retrouver sa forme initiale et inversement. Les mousses dynamiques auront donc une rémanence très faible.

La flexibilité (phases élastiques et plastiques) : Prenez un réglet métallique et placez-le sur le bord d’une table pour le faire vibrer. Vous le déformez un peu et relâchez brusquement. Le réglet vibre et revient à sa forme initiale. Vous êtes restés dans les limites de son élasticité. Appuyez nettement plus et tordez-le. Il ne revient pas à sa forme initiale. Vous avez dépassé sa phase élastique et êtes entrés dans sa phase plastique. Tous les matériaux, même les mousses, sont soumis à cette loi

L’amortissement : « Action de freiner dans un virage l’action de la force centrifuge » (dictionnaire « Le grand Robert »). Un matériau dit amortissant est donc capable d’absorber une importante quantité d’énergie cinétique, ce qui nécessite une certaine épaisseur. Trop d’amorti implique un effort musculaire plus important, ce qui peut être source de blessure. Trop éloigner un pied du sol, ce qui nuira à sa stabilité. L’absorptance.« Coefficient d’absorption des ondes ou vibrations incidentes reçues par un corps » (dictionnaire « Le grand Robert »).Un matériau absorbant est capable de stopper la propagation d’une grande quantité de vibrations. L’absorption ne nécessite pas obligatoirement un matériau d’épaisseur importante. Plus on absorbe et plus on insensibilise les capteurs sensoriels et proprioceptifs. La restitution d’énergie : Généralement testée par le rebond d’une bille d’acier sur un matériau donné. Ce test échappe totalement à la réalité dynamique du pied dans une chaussure.

La viscoélasticité : En podologie, elle représente la capacité d’un matériau à transformer une pression verticale en déplacement latéral, puis à revenir à sa forme initiale. Il s’agit généralement de matériaux formés par coulage, puis catalyse ou refroidissement. Le silicone, le néoprène le « Sorbothane », sont des matériaux viscoélastiques. Une épaisseur trop importante de matériau viscoélastique est capable d’inhiber les capteurs proprioceptifs. C’est le cas des mousses néoprène de 3mm ou plus ou des silicones de 2mm ou plus.

La température de fusion minimale et maximale : Bien chauffer un matériau est essentiel au respect de ses qualités mécaniques. Trop de chaleur va durcir une mousse, pas assez de chaleur et le moulage perd de sa fidélité au relief plantaire. Certaines plateformes de chauffe affichent une température précise. L’investissement dans cette technologie est très appréciable. Une chauffe sous vide permet ainsi une chauffe rapide, homogène et précise.

Le temps idéal de fusion :  Aussi important que la température, le temps de chauffe doit être respecté. En dehors d’indication précise dans les catalogues, la pratique et l’expérience sont une aide précieuse en ce domaine.

 

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